A l'abri de l'orage et des maléfices ?

Dans le Dictionnaire raisonné universel d’histoire naturelle, publié en 1764, l’auteur Jacques-Christophe Valmont de Bomare mentionne que les chatons de saule sont estimés astringents et rafraîchissants.
Le duvet des chatons serait propre à arrêter le sang. Comme le montrent les travaux de l’époque, ce bon vieux remède de grand-mère était employé pour le traitement des plaies. Ne causant aucune douleur, son effet était prompt. La cueillette des boutons de saule de marais était conseillée fin mai. L’extrait fluide de chatons de saule est utilisé avec succès, dans les cas de troubles nerveux d’origine hormonale par le médecin Henri Leclerc. Les autres composantes des Salix à feuilles étroites possèdent également des propriétés médicinales.
Dès le XVIe siècle, les feuilles sont utilisées contre l’insomnie et cent ans plus tard l’écorce est employée comme fébrifuge. C’est la richesse en acide salicylique du saule qui est à l’origine d’un des médicaments les plus employés et connus dans le monde sous le nom déposé d’aspirine.
Dans le domaine des croyances, de petites branches de saule bénites le dimanche des Rameaux protègent de l’orage et des maléfices.